Une casse dans un silence assourdissant
C'était en juin 2010
Mi-avril l’inspection académique annonçait dans la prévision de la rentrée scolaire 2011/2012 la fermeture probable de deux classes de maternelle et une classe élémentaire dans les écoles publiques de Luçon.
Cette annonce avait alors été accueillie avec un étonnant fatalisme par la municipalité, PG Perrier estimant : Luçon, comme toutes les villes-centre, voit le nombre de ses élèves du primaire diminuer. Ceci se fait au profit des communes périphériques plus en adéquation avec les critères recherchés par les jeunes couples. Las, mi-juin le nombre de fermetures envisagées passait à trois. Cette fois la municipalité se fendait d’un communiqué déplorant cette décision et condamnant fermement une intention excessive. Des mots, toujours des mots ayant eu… tellement d’impact sur l’inspecteur que viennent d’être finalement actées les fermetures de quatre classes, trois maternelles à Jean Moulin, aux Carrières, au centre et une classe élémentaire au Centre.
Et cette fois c’est un silence assourdissant et coupable qui suit cette annonce. Aucune réaction municipale dans la presse ni à sa télé. Un silence qui en dit long sur le véritable intérêt porté à l’avenir des écoles et à travers elles, à l’avenir de la ville. Luçon va finir par s’enfoncer dans un déséquilibre générationnel inquiétant. Si la ville continue ainsi à se priver des jeunes couples et de leurs futurs enfants, c’est tout son dynamisme économique et son développement qui en pâtiront à terme.
Et si ce silence coupable cachait finalement une certaine satisfaction, le maire ayant fait remarquer en juin qu’une évolution défavorable des effectifs pouvait être préjudiciable au projet de rénovation de l’école du centre ? Autrement dit cette casse pourrait arranger les affaires financières d’une municipalité qui du coup remettrait en cause les premiers projets. Alors qu’on sait que cette rénovation est justement facteur d’attrait vers l’inscription de nouveaux parents.
Enfin faut-il rappeler que vue sa position au sein de L’UMP départementale, il paraît sans doute difficile à PG Perrier de faire éclat et donc grand écart avec la politique de suppression des postes dans l’Education Nationale orchestrée par le gouvernement. C’est bien à un démantèlement du service public de l’Education Nationale à Luçon que nous assistons. Pourtant hors décision essentiellement politique et budgétaire, la comparaison des chiffres d’une rentrée sur l’autre interroge : 499 enfants en 2010 contre 472 en 2011. Comment justifier la suppression de quatre classes pour une diminution d’effectifs de 27 enfants ?
Ps : Ce 8 septembre tombe dans nos boîtes « Le petit Luçonnais ». Sur le sujet toujours aussi rien disant et cruellement encore en écart avec la triste réalité annoncée, elle, dans Ouest-france.