Suppressions de classes : non aux contre-vérités !

Publié le par APLE

Suite au Conseil municipal du 3 juin sur les menaces de suppressions de postes*, l’association « Luçon encore plus loin » dans l’endettement et les contre-vérités a distribué un tract polémique, mettant en cause le porte-parole du groupe de l’opposition municipale APLE.

Dans une « lettre ouverte » au président de cette association UMPiste, Jean-Michel DEMY remettait les pendules à l’heure.

Cette lettre, distribuée dans les boîtes aux lettres luçonnaises, a été l’occasion de rectifier les contre-vérités flagrantes émises par M. Perrier dans ce conseil municipal.

 

 

L’aveu de l’impéritie de la majorité municipale depuis 1995

M. Perrier a en fait justifié les suppressions de classes : « Les nouveaux venus s’installent  dans les communes alentour, on voit s’y ouvrir des classes, alors que celles des villes centre ferment ». C’est en quelque sorte de l’ordre de la fatalité. En fait ceux qui s’installent dans les communes voisines sont les jeunes couples y compris luçonnais. Depuis 1995, aucun lotissement communal n’a permis d’accueillir les jeunes foyers à des prix du terrain abordables. Le parc des HLM n’a pratiquement pas bougé. Ce n’était pas une fatalité.

Depuis 1995, la disparition de l’école maternelle du Port a été orchestrée par la majorité municipale. L’état de quasi abandon dans lequel ont été laissés les bâtiments des écoles publiques n’a pas contribué à leur attractivité. Et pour différer encore les mesures urgentes à prendre le maire a décidé d’un audit (censé garantir un statu quo auprès de l’Inspection académique, ce qui n’est guère crédible).

 

Suppressions de classes à Luçon en 2010 :

la faute à Mitterrand en 1981

 

Ça n’a pas raté, Sarkozy a mis récemment en cause François Mitterrand pour l’abaissement de l’âge de la retraite en 1982, son responsable départemental lui emboîte le pas :  « La carte scolaire actuelle date de 1981 ». Ce qui ne veut strictement rien dire.

La carte scolaire, au sens strict, c’est-à-dire la zone de recrutement d’une école, d’un collège, d’un lycée, a été instaurée en 1963 par Christian Fouchet, du temps du Général De Gaulle. Depuis la décentralisation elle est décidée par les régions pour les lycées, les départements pour les collèges, les communes pour les écoles. À Luçon, elle n’existe pas dans les écoles publiques. Qu’elle soit mise à mal pour les collèges et les lycées est un autre problème.

Il s’agirait donc là, de la répartition des moyens en postes sur un département, appelée aussi, de façon ambiguë,  « mesures de carte scolaire ». Le Directeur départemental de l’éducation nationale de la Vendée reçoit du Recteur sa dotation en postes. Sous le contrôle d’une commission paritaire, il va, en fonction d’abord de ses moyens, au regard des évolutions démographiques, procéder à des créations et à des suppressions de classes. À partir de critères chiffrés : les seuils d’ouverture et de fermeture. Mais ces critères ne sont pas uniformes sur tout le territoire national (les zones dites prioritaires bénéficient en principe de critères plus favorables, par exemple) et ils varient d’une année sur l’autre en fonction de la dotation.

Donc la situation actuelle n’a strictement rien à voir avec celle de 1981, ni même avec celle de 1991 ou de 2001.

 

Une contre-vérité flagrante : 500 emplois créés

Si l’on en croit Ouest-France daté du 5-6 juin, M. Perrier a déclaré : « Il y a eu 500 emplois créés dans l’éducation au niveau national ». D’où sort-il donc ce chiffre ?

"J'ai proposé de ne pas renouveler 16.000 emplois en 2010, conformément à la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", déclarait Xavier Darcos, avant de ne pas être renouvelé comme ministre. En 2009, ces suppressions ont été de 13.500, contre 11.200 en 2008. Le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, a déclaré que "la question des moyens n'est pas la réponse aux problèmes de l'Éducation nationale aujourd'hui". "Nous verrons combien de suppressions de postes il y aura en 2011. Il y aura le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Je ne peux pas dire aujourd'hui par combien de postes cela se traduira dans le budget 2011…", a-t-il précisé. On remarque au passage la magnifique formule « la question n’est pas une réponse » et on note que le ministre semble n’avoir aucun chiffre de départs en retraites pour la prochaine rentrée.

 

Il est remarquable de noter que malgré la suppression de plus de 40 000 emplois en 3 ans le budget de l’éducation nationale continue d’augmenter passant de 59,9 Mds d’euros à 60,8 (il est vrai qu’en euros constants, avec une inflation prévue de 1,7 %, il sera en légère régression).

 

* suppressions de postes, malheureusement confirmées pour les écoles primaires, malgré une rencontre de l’IA avec une délégation municipale qui ne comptait, bien sûr, aucun représentant du groupe d’opposition qui a compté 45 % des voix aux élections municipales, mais, non plus, AUCUN PARENT D’ELEVE !

 

 

Un peu de pub pour le « Sans culotte 85 » de juin !

sanscul 06-10 

Rififi à l’UMP : Ras-le-bol d’être les guignols de Sarko !
Durant toute la campagne électorale, les militants UMP de Vendée étaient, à peu près, parvenus à camoufler leur amertume. Seulement, au vu des résultats des élections, certains ont de plus en plus de mal à contenir leur colère. Marre de l’UMPF ! Ras-le-bol d’être réduits à des marionnettes par Paris et qui plus est, pour plaire au «patron» des lieux ! Les reproches et les moqueries fusent… L’ambiance n’est pas au beau fixe. Mais les récentes fissures dans le système Villiers pourraient donner du grain à moudre à une droite vendéenne qui semble bien décidée à reprendre la main…

Publié dans Vie de la cité

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P
<br /> Ouest france fait état de la confirmation des fermetures de classes dans le primaire public luçonnais<br /> bien entendu ça n'est la faute à monsieur perrier, c'est plutôt la faute aux dieux de la procréation ainsi qu'aux méchant seniors qui troquent une fois la retraite arrivée leur pavillon de banlieue<br /> contre un plain pied à Luçon, et rendent ainsi les prix de l'immobilier inaccessibles aux jeunes couples qui se rabattent sur les communes avoisinantes<br /> <br /> <br />
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