Bombes à retardement
« Dans son rapport annuel, rendu public mercredi 4 février, la Cour des comptes consacre un long chapitre aux risques financiers pris par certaines collectivités territoriales. Avec la baisse des taux, les banques ont démarché les élus pour leur proposer des emprunts dits structurés. Parmi ces banques, Dexia.
Les produits proposés sont en fait des crédits dont l'indexation du taux est particulièrement complexe, soumise à de multiples conditions et parfois assortie d'options. Un taux peut, par exemple, être indexé sur l'écart entre taux interbancaires à court et long terme, c'est ce qu'on appelle un produit "de pente". Il peut aussi dépendre d'une ou plusieurs devises, parfois exotiques...
L'intérêt d'un tel prêt est que, les deux, trois et jusqu'à dix premières années, son taux est inférieur à ceux du marché. Dans certains cas, il peut être nul. Mais cette bonification de départ a souvent une contrepartie : l'allongement de la durée du prêt, qui peut aller jusqu'à trente ans ou même quarante ans.
Tous les types de collectivités sont concernés, mais, remarquent les magistrats, ce sont les plus vulnérables - celles qui font justement face à des difficultés financières - qui trouvent, dans ces prêts, le moyen de reporter le paiement de leurs charges et d'améliorer très artificiellement leur situation financière. » Extrait d'un article du Monde
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/02/05/la-cour-des-comptes-accuse-les-banques-d-avoir-incite-les-collectivites-locales-a-prendre-des-risques_1151081_0.htmlDEXIA a consenti des prêts à Luçon.
Luçon fait face - c'est le moins qu'on puisse dire - à des difficultés financières.
Quel est le montant de ces prêts dits structurés (autrement dit prêts toxiques) souscrits par la municipalité ?