Histoire d’eau

Tous les ans sort d’un mystérieux chapeau le thème de la ville. Cette année  l’eau. A-t-il été inspiré par la singulière pluviométrie automnale et hivernale ? Ou le sain désir de réduire l’hécatombe routière en incitant les volants luçonnais à mouiller un peu leur Mareuil ? Ceci dit, un tel thème aqueux dans une ville piloté par un Perrier, fallait oser. Sinon un peu fou, cela ne manque pas d’humour.

A moins que plus subtil encore, ce thème ait été élu pour, le mêlant à quelque projet mirifique, appâter le chaland et espérer une future pêche aux voix miraculeuse.  En effet, au pays du brochet, il est coutumier, à chaque renouvellement de mandat,  de sortir des cartons de magnifiques hallucinations collectives. Ainsi à une époque la réouverture du port. Ou  six ans en arrière la transformation du Grand Séminaire en 5 étoiles.

Justement il est question d’un futur aménagement du quartier du port digne des grandes eaux versaillaises : L’implantation d’une piscine donnant toute de verres vêtue sur le marais, le creusement du canal à cet endroit, la création de cours d’eau le long du bâtiment, l’implantation de bars et commerces et …d’un musée de l’eau.

Bobard pour gogos ? Pour arrondir les merlans frits ? Rien n’interdit d’avoir de l’ambition. Pourtant il semble que Luçon soit panier percé et que nos finances aillent à vau-l’eau. A moins que notre pétillant premier édile nous trouve, de nouveau, un Costi de derrière les fagots. Ou une Communauté de  communes sur les deniers de laquelle il pourra surfer tranquillement. L’essentiel étant de faire croire qu’on a l’épée même si ce n’est que pour donner des coups dans l’eau.

Le Luçonneur des acacias