PISCINE INTERCOMMUNALE : ON NAGE EN EAUX TROUBLES

Publié le par APLE

L’information relatée, en marge et en fin du dernier conseil communautaire, concernant l’ajournement du projet de la  nouvelle piscine intercommunale, ne manque pas de nous interroger.

Depuis 3 ans, des groupes de travail, des bureaux d’études, des élus se sont réunis et ont travaillé pour construire le projet de nouvelle piscine intercommunale. Après avoir envisagé la rénovation de l’actuelle piscine de Luçon, les problèmes , autant techniques que financiers, liés à la réhabilitation et à la transformation d’un équipement vétuste, ont abouti au constat de la nécessité d’un équipement neuf.

Considérant l’intérêt pour l’ensemble du territoire d’un tel projet, en plus de la Communauté de communes du Pays né de la mer, la communauté des iles du Marais poitevin (Chaillé-Champagné-etc), les communes de Chasnais, L’Aiguillon, Nalliers, Puyravault, se sont associées à cette initiative.

Par le biais du Contrat Territorial Unique* (CTU) de la Baie de L’Aiguillon- Luçon, financé par le Conseil Régional, elles ont accepté de mettre en commun  une large part de la subvention globale (850 000 euros), pour l’investir sur ce projet de piscine intercommunale. C’était là un élément fédérateur très fort pour l’ensemble de notre territoire et un signe extrêmement positif pour son évolution.

Malheureusement le terrain proposé par la ville de Luçon risque de faire capoter tout cela. En effet, ignorant apparemment que ledit terrain (zone verte des 7 quartiers) était situé sur une ancienne décharge, ce n’est qu’après les analyses de sol que la mairie de Luçon aurait découvert l’impossibilité d’y implanter la piscine. Ce qui de fait rendrait le projet caduc, puisqu’il serait apparemment trop tard pour en rebâtir un autre, afin qu’il soit réalisé dans les délais prévus par le financement région(avant 2012).

Mais qu’à cela ne tienne. L’idée de reporter le projet piscine sur un prochain contrat régional ne semblait pas faire que des malheureux. Et sans en avoir discuté au préalable avec les différents élus concernés, sauf a priori le Maire de Luçon, le Président de la communauté de communes du Pays né de la mer proposait dans la foulée une batterie de différents projets sur lesquels il souhaitait redistribuer la manne régionale inutilisée. Et Monsieur Perrier pour sa maison de santé, et Monsieur Gachet pour son hippodrome, et qui d’autre pour…  la foire d’empoigne.

C’était compter sans le coup de colère des élus des autres communes, qui découvraient ce gâchis avec stupeur, et qui dénonçaient vigoureusement le déni de démocratie que cela sous tendait. Aujourd’hui la balle est dans le camp de ces mêmes élus qui peuvent revenir sur ce qui s’est passé dans cette déplorable séance du Syndicat de la Baie de l’Aiguillon-Luçon, notamment parce que aucun de ces points litigieux ne figuraient à l’ordre du jour.

Mais reste posée la question de qui  tirait les ficelles par derrière ? Quels intérêts autres que ceux de la collectivité étaient en jeu ? Qui avait intérêt à déstabiliser l’équilibre de la Communauté de communes du Pays né de la mer en mettant son Président en porte à faux vis-à-vis de ses collègues ? C’est, notamment, en répondant à ces questions que l’on comprendra mieux pourquoi les choses se sont passées de cette manière et à ce moment. Mais il est clair que notre territoire n’a rien à gagner dans cette situation. Il est encore temps de rectifier le tir ; que chacun prenne ses responsabilités.

 

* Le Contrat territorial unique (CTU) est le fruit d’une volonté et d’une méthode de travail. La volonté, c’est celle de la Région de laisser les territoires décider librement de leurs projets. La méthode, c’est la primauté redonnée à la concertation entre élus, associations et habitants. Le CTU illustre une certaine conception de l’aménagement des territoires, qui veut coller aux besoins des femmes et des hommes qui y vivent, en prenant en compte toutes les dimensions du développement durable. 

http://www.paysdelaloire.fr/uploads/tx_oxcsnewsfiles/05-04-12_plaquette_CTU.pdf

Publié dans Vie vendéenne

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Y
<br /> Si on comprend bien, le maire de Luçon qui, déjà, ignorait que l’ex-grand séminaire était ouvert aux quatre vents, ignorait aussi que le terrain qu’il proposait pour construire une piscine très<br /> inter communale était pourri (ancienne décharge comblant une carrière). Toute cette minable combinazione, à très courte vue, risque d’aboutir à ce que les autres parties prenantes aillent chercher<br /> un terrain sain dans une autre commune .<br /> <br /> Et voir un adjoint de Luçon en profiter pour essayer de pomper une part de l’argent du contrat régional pour ressusciter un hippodrome qui ne fonctionnerait, au mieux, que quelques semaines par an,<br /> laisse pantois. Entre hippodrome et piscine, où est l’intérêt général ? La majorité UMPF se moque bien de cet intérêt général : elle préfère les manoeuvres politiciennes visant la présidence de la<br /> communauté du Pays né de la Mer, quitte à saboter la réalisation à court terme d’un projet indispensable. Et à mettre en avant la lubie de l’un des siens.<br /> A quand une demande de fonds régionaux pour recreuser le Port ?<br /> <br /> <br />
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